Pour le symbole, tout simplement. Je ne parle pas ici du feld-maréchal russe qui se fit une jolie réputation comme massacreur de turcs, mais évidemment de l'émeute à bord du cuirassé Potemkine, en 1905.
Petit rappel de la situation:
Nous sommes quelques mois après la défaite de Tsushima,
où la marine russe s'est fait tailler en pièces par la marine japonaise...
Mais laissons parler M. Bachelard, il saura mieux que moi le résumer:
"Le 27 juin 1905, l'équipage du cuirassé russe Potemkine se mutine dans le port d'Odessa. Le drame commence avec une histoire de viande avariée :
Protestations des marins, menaces des officiers. Les marins s'emparent du navire et hissent le drapeau rouge de la révolution. Le surlendemain, l'insurrection s'étend au port d'Odessa et à d'autres ports de l'Empire. La répression fera plusieurs centaines de morts.
Après une longue errance dans la mer Noire, les mutins finiront par obtenir l'asile politique en Roumanie, dans le port de Constantza.
La mutinerie s'inscrit dans la série detroubles sociaux, politiques et militaires, qui empoisonnent le régime tsariste en cette année 1905. Sa célébrité vient surtout du film qu'en tirera le réalisateur soviétique Serge Eisenstein en 1926. "
Bon, voilà pour l'Histoire (bref résumé, certes, mais
si vous en voulez plus, le Web est là pour ça !).
Maintenant, pour l'imaginaire collectif, cette mutinerie est le symbole de
la révolte des opprimés contre l'injustice... idéaux
à 2 francs ? Peut-être.
Mais si l'on suit Bakounine, "Trois principes fondamentaux constituent
les conditions essentielles de tout développement humain tant collectif
qu'individuel dans l'Histoire:
1 - L'animalité humaine,
2 - La pensée,
3 - La révolte".
Et à y réfléchir, ce n'est pas si idiot que ça...
Et maintenant, en prime, je vous rajoute sans que vous déboursiez un sou de plus, quelques textes de chansons, qui sont assez dans l'esprit, j' dois dire:
Potemkine, la célébre chanson de Jean Ferrat, paroles de Georges Coulonges, reprise avec bonheur par les Ludwig sur "17 plombs pour péter les tubes"
Le Chant des partisans, paroles et musiques de Anna Marly, Joseph Kessel, Maurice Druon, composée en 1943.
La priére du
para, crée par l'Aspirant Zirnheld, ancien professeur
de philosophie, engagé F.F.L.( Forces Françaises Libres),
mort au combat en Libye en 1942, alors qu'il faisait partie d'une unité
S.A.S (French Squadron, Special Air Service).
Ce texte pourrait paraître bizarre dans le contexte de ce site, car souvent
récupéré par les fascisants, malheureusement. Mais
prenez le temps de le lire, il est vraiment pénétrant. Et
qui, aujourd'hui, aurait le courage pour la Liberté de faire ce
sacrifice suprême ?
Le Bruit
et l'Odeur, par un p'tit groupe ben d'chez nous, Zebda.
Puisse-t-on se souvenir des "Sidis"
et autres "Nègres" qui ont laissé leur peau de 1914
à 1918 sur l'Argonne, gazés à Verdun, massacrés
sur le Chemin des Dames, sacrifiés sur la Somme (en autres) ;
des FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans - Main d'Oeuvre Immigrée)
comme le groupe Manouchian ;
des 3ème D.I.A. (Division d'Infanterie Algérienne),
9ème D.I.C. (Division d'Infanterie Coloniale), 4ème
D.M.M. (Division Marocaine de Montagne), 2ème D.I.M. (Division
d'Infanterie Marocaine), aux Groupement de Tabors marocains de la
Ière Armée Française 1944-1945 ;
des Harkis que La France a lâchement abandonnée.
Ce n'est pas ça le devoir de mémoire ?