DONNES TECHNIQUES : LES DIFFERENTS FORMATS IMAGE ET SON AU CINEMA, LEUR CONVERSION SUR LE SUPPORT DVD
Comme vous ne le savez peut-être pas, ma profession de projectionniste de l'audiovisuel m'a permis d'acquérir de nombreuses connaissances techniques dans les domaines du cinéma et de la vidéo. Pour ceux que ça intéresse, je vais vous faire part de quelques unes de ces connaissances afin de comprendre les spécificités des formats cinéma professionnels et voir dans quelle mesure vous pouvez les retrouver chez vous avec un lecteur de DVD et un système audio du type "home cinéma". A une époque où tout le monde s'équipe en matériel "high-tech" il est bon de savoir exactement de quoi ces équipements sont capables et s'ils remplissent bien leur rôle, à savoir vous procurer des sensations proches de celles que l'on éprouve dans les salles obscures. Ecrans 16/9èmes, amplificateurs "5.1" avec décodeurs Dolby digital et DTS ne font malheureusement pas tout le travail. En effet, c'est d'abord la qualité de la conversion du film 35 mm au format DVD qui garantit ou non le respect des caractéristiques techniques du film que vous avez aimé en salle et que vous espérez retrouver à la maison, si possible avec les mêmes attributs. Il s'agit principalement du ratio de l'image, de sa colorimétrie et de son mixage son. Tout cela vous est expliqué en détails dans les rubriques qui suivent. Quant à la qualité finale de l'image ou du son sur votre DVD, elles sont d'abord irrémédiablement liées à la qualité d'origne de la copie cinéma, bien que la conversion puisse les améliorer sensiblement ; elles sont aussi tributaires du budget octroyé à la-dite conversion : si vous achetez un DVD à 5 euros dans un tabac, il ne faut pas vous attendre à une merveille de qualité ! Enfin, pour ce qui est des versions audio et du sous-titrage, cela provient également de la production qui fait parfois des choix malencontreux (si vous n'avez que la version française sur un film étranger, vous pouvez vous dire qu'ils ne se sont pas foulés). Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ces détails ne sont pas d'ordre technique mais budgétaire, je n'en traiterai donc pas dans ces pages.
Introduction : du 35 mm au DVD
Une configuration cinéma à la maison
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Introduction : du 35 mm au DVD
Le cinéma : un procédé photographique
Basiquement, le cinéma utilise un procédé photographique semblable aux diapositives : lors du tournage, la caméra prend 24 photographies par seconde. Comme pour un appareil photo, ces images sont fixées en négatif sur une pellicule photosensible (sensible à la lumière) dont la largeur fait 35 millimètres et qui, par la suite doit être développée en laboratoire comme la pellicule de votre appareil photo (sauf s'il est numérique). Quant vous allez au cinéma, vous regardez des imges projetées sur un écran blanc, comme pour un diaporama. Les images sont projetées les unes après les autres à la cadence de 24 images par seconde. Toutes ces images sont disposées les unes au-dessus des autres sur un support de 35 mm qui prend logiquement la forme d'une bobine. Pour l'anecdote, sachez qu'un projecteur 35 mm débite 45,6 cm de film par seconde, ce qui nous amène, pour un film de 2 heures, à une longueur totale de 3 282,2 mètres (plus de 3 kilomètres). Le projecteur est constitué d'une source lumineuse (une lampe dont la puissance varie selon la taille de la salle et qui en moyenne fait de 1500 à 2500 Watts) qui éclaire l'écran par un procédé optique qui inclue des objectifs (comme pour les appareils photo) et projette ainsi les images (photographies) du film. Il est également équipé de débiteurs dentés qui font "avancer" le film, ce qui explique les perforations que l'on voit à gauche et à droite du support. Un obturateur est réglé afin que la "descente" des images (le passage d'une image à l'autre se fait brutalement lors d'une descente, moment où le projecteur fait avancer le film d'une image) ne soit pas visible à l'écran. Ce dernier coupe le faisceau lumineux au moment du changement d'image.
Le son au cinéma est produit par des haut-parleurs disposés derrière l'écran et dans la salle. Leur nombre est variable selon la qualité de votre cinéma de quartier. Le système de reproduction est électro-acoustique c'est-à-dire semblable à celui de votre chaîne hi-fi : après la lecture, le son transformé en électricité passe dans un préampli (et souvent un décodeur multicanaux) puis dans des amplificateurs avant de "sortir" par les haut-parleurs. Cependant, en cinéma le son ne vient pas d'une cassette ou d'un CD, il est directement fixé sur le support, à côté de l'image, sur une piste photographique. Des formats de son magnétique pour le cinéma ont été élaborés dans les années 50 par la Fox, ils ont tous été abandonnés depuis pour des formats de type photographique. Lors du tournage, le son n'est pas enregistré par la caméra mais par un équipement indépendant (analogique ou numérique). Le mixage et la synchronisation sont effectués ensuite en post-production, puis ces opérations terminées, le son est codé (selon des formats très précis) puis photographié sur la piste sonore du film. Le procédé du son photographique est assez complexe mais on peut le résumer ainsi : la lumière est projetée sur la piste photographique est plus ou moins réfléchie selon la densité de "l'image sonore". Orientées vers une cellule photo-électrique, ces variations de lumière sont tranformées en impulsions électriques semblables à celles produites par votre chaîne hi-fi. Le procédé est le même, que le son soit analogique ou numérique, à la différence que "l'image sonore" numérique est inscrite entre les perforations à côté de la piste analogique. Certains formats de son numérique (dont le DTS) ne sont pas inscrits sur le film mais sur des disques optiques (semblables aux CD audio) lus par des équipements indépendants du projecteur et synchronisés à ce dernier.
Le DVD : un procédé vidéo
La vidéo n'a rien à voir avec la photographie. La télévision (qui est un procédé vidéo dont les programmes sont transmis par ondes hertziennes, satellite ou câble) nous affiche des lignes sur un écran dont chaque point peut prendre une teinte rouge verte ou bleu (d'ou l'appellation RVB). Le tube cathodique se compose d'un canon à électrons qui propulse ces petites particules sur l'écran, lui faisant prendre la teinte souhaitée à l'endroit souhaité (par mélange des trois teintes de base). En vidéo, tout est d'origine électrique : les images (et le son) sont transformés en variations électriques qui sont transmises au tube cathodique et aux haut-parleurs de notre télévision. A l'opposé d'une image photographique qui est constituée d'un nombre indéfini de points (variable selon la qualité de la pellicule), l'image vidéo est bien délimitée par un nombre fixe de lignes et de points. Ainsi votre lecteur de DVD, s'il est au format PAL (Europe) vous affichera une image encodée de 720 x 576 points à la cadence de 25 images par seconde. Un film DVD au format NTSC (Etats-Unis) sera de 720 x 480 points à la cadence de 30 images par seconde. Ces différences de format découlent des caractéristiques différentes de l'électricité produite en Europe et aux Etats-Unis : notre électricité produite par EDF est un courant alternatif dont la fréquence est de 50 hertz (c'est-à-dire 50 périodes par seconde, chaque période se manifestant par une alternace positif/négatif). aux Etats-Unis, l'électricité a une fréquence de 60 hertz. Le rapport entre l'électricité domestique et la télévision est simple : une image vidéo est divisée en 2 trames (la première trame se compose des lignes impaires de l'image, la seconde des lignes paires). Il faut donc deux périodes électriques pour que la télévision affiche une image complète (soit 1 trame par période). Il y a donc une cadence de 25 images par seconde en France (courant de 50 hertz) contre 30 images par seconde aux Etats-Unis (courant de 60 hertz). Les différents formats vidéos utilisés pour la télévision sont le PAL, le SECAM et le NTSC (le SECAM étant pratiquement une exclusivité française). L'avantage de la vidéo est évident : économique et pratique, on peut stocker des images et du son sur des supports compacts analogiques ou numériques (cassettes VHS, S-VHS, VHS-C, 8 mm, Hi-8, DV, disques Cd ou DVD).
Le son de la télévision est obtenu par un procédé électro-acoustique semblable à celui du cinéma ou de votre chaîne hi-fi. Mais en vidéo comme en audio, le son peut-être stocké sur la multitude de formats que nous connaissons : magnétique (cassettes, bandes, etc.), numérique (CD audio, mini-Disc, etc.) ou numérique informatique (PCM, MP3, Realaudio, etc.) et comme la vidéo, peut être transmis par différents moyens qui vont de la simple connexion par câble, aux ondes et à internet.
Conclusion : deux choses bien différentes
En effet, comme nous l'avons vu, le procédé cinématographique est totalement différent de la vidéo. Cependant, l'évolution des technologies numériques a permis d'atteindre une qualité d'image et de son qui peuvent reproduire la qualité du cinéma à la maison avec le DVD. Ce support offrant une image nette et un son de très haute définition, nous pouvons recréer dans notre salon l'ambiance d'une salle obscure. Bien-sûr, on ne pourra pas projeter le film sur un écran de 10 mètres de hauteur ni sonoriser une salle de 200 personnes, mais à un niveau convivial, on s'y croirait. Encore faut-il que le DVD soit de qualité et respecte les caractéristiques originales de la copie 35 mm que vous avez pu voir au cinéma. Comment savoir si le format d'image est respecté et si le son est identique à celui obtenu en salle ? C'est à ces question que je me propose de donner des réponses dans les rubriques suivantes.
Il existe différents supports en cinéma, dont le 70 mm (procédé pratiquement abandonné de nos jours), le 16 mm (format cinéma semi-professionnel) et le 8 mm (format cinéma familial). Cependant 99,9 % des films que vous voyez au cinéma sont en 35 mm, le format standard des copies d'exploitation professionnelles. Mais ce format offre à lui tout seul un bon nombre de formats d'image que je vais vous présenter en détails (seulement les plus utilisés en fait, car il existe de nombreux formats "bâtards"). Sachez cependant que ces formats d'image (à ne pas confondre avec les formats "film" décrits plus haut) sont définis par le ratio de l'image. Le ratio est un chiffre que l'on obtient en divisant la largeur de l'image par sa hauteur. Il se présente sous la forme d'un nombre avec une virgule (par exemple la télévision affiche une image de 1,33), ou d'une fraction (4/3 pour garder le même exemple). La comparaison se fait toujours par rapport à la valeur 1 : un ratio de 1 signifie que l'image est carrée (la largeur étant égale à la hauteur). Un ratio supérieur à 1 signifie que l'image est rectangulaire, sa largeur étant plus importante que sa hauteur (son étirement est plus ou moins important selon la valeur du ratio).
Le format standard (ratio : 1,35 ou 1,37)
Premier format apparu avec la naissance du cinéma (inventé, je le rappelle, par les frères Lumière en 1895), le "standard" se caractérise par une image presque carrée, assez proche de celle de nos écran de télévision. Les films tournés dans ce format sont pratiquement inexistants de nos jours. Les films en standard sont presque toujours de vieux films, parfois en noir et blanc, souvent avec un son monophonique (quand ils ne sont pas muets). L'image standard prend presque toute la place dans l'espace réservé à la photographie sur le support : 22 mm x 16 mm sur film.
Les formats panoramiques (ratio : 1,66 - 1,75 - 1,85 ou 1,87)
Les techniques cinématographiques n'ont cessé de se perfectionner depuis la création du cinéma (et ça continue). En ce qui concerne l'image, les ingénieurs (poussés par les réalisateurs et les studios de production) ont élargi l'image cinéma, d'ou l'appellation de format panoramique. Il n'existe pas un mais trois formats panoramiques dont l'un d'entre eux (le 1,75) n'est pratiquement pas ou plus utilisé. Les formats panoramiques ne prennent pas toute la place dans l'espace réservé aux photographies sur le support puisqu'elles sont plus larges (à largeur égale, elles sont donc moins hautes sur le support) : 22 mm x 13,25 mm sur film. Notez que la taille de l'image sur le support est la même pour les trois formats panoramiques : c'est la taille de l'image projetée à l'écran qui change. Cela signifie que les images prises par une caméra en panoramique ont une taille unique qui les rend virtuellement "projetables" dans tous les formats panoramiques. Cependant, à la projection, la "fenêtre" (ou cache de projection) diffère sensiblement en taille de hauteur selon le format choisit par le réalisateur, ce qui fait donc bien trois formats différents au final. Les hauteurs d'image film qui sont projetées sont donc de 12,75 mm (pour le 1,66), 12 mm (pour le 1,75) ou 11,35 mm (pour le 1,85/1,87).
Le format cinémascope anamorphosé (ratio : 2,35)
C'est vers 1957 que la Fox invente le format anamorphosé. Le but est d'obtenir une très grande image panoramique (ratio 2,35) sans perdre de qualité, chose qui se serait produite normalement, puisque plus on augmente le ratio, moins l'image sur le film est haute (oui, car sur le film, les images ont pratiquement toute la même largeur, quelque soit leur ratio, seule leur hauteur varie). Avec un ratio de 2,35 l'image aurait une hauteur très faible donc de moindre qualité. L'astuce développée par les ingénieurs de la Fox a été de prendre tout l'espace disponible en image sur film, à savoir 21,95 mm x 18,8 mm (donc une taille d'image supérieure à celle du standard sur le support) et de très bonne qualité puisque offrant la définition maximale du support 35 mm. Mais, me direz-vous, on a alors un ratio de 1,16 ! La deuxième astuce a donc été de filmer les images en installant un deuxième objectif sur la caméra (juste devant l'objectif primaire, à une distance très précise). Cet objectif secondaire d'un type nouveau possède la caractéristique suivante : il compresse l'image dans le sens de la largeur en la divisant par 2. Une personne ainsi filmée aura l'air d'une grande asperge à l'écran du fait de la déformation optique créee par cet objectif. Il suffit donc ensuite de placer un deuxième objectif du même type (mais effectuant la déformation inverse) devant le projecteur (à la même distance de l'objectif primaire que pour la caméra), et notre image reprend des proportions normales puisqu'elle est étirée dans le sens de la largeur (largeur multipliée par 2). La largeur de l'image étant multipliée par deux, son ratio l'est également et on arrive à un ratio de 2,35 (1,16 X 2 = 2,32 cela s'explique par le fait que la taille de la fenêtre de projection est légèrement différente de la taille de l'image enregistrée : avec une fenêtre de 21,3 mm x 18,15 mm on a un ratio de 1,1735 ce qui au total nous donne 2,347). Cet objectif magique s'appelle un anamorphoseur, d'où le nom de format anamorphosé. La Fox lui donna l'appellation tapageuse et grandiose de "cinémascope". Aujourd'hui, le "scope" est le format cinéma le plus utilisé (avec le panoramique 1,85).
A sa naissance, le cinéma était muet. Puis on s'est dit qu'un peu de son lui ferait du bien : on a alors accompagné les images par de la musique jouée par un musicien dans la salle (pianiste en l'occurence). Ensuite, on a utilisé des phonographes et des électrophones : le projectionniste, qui à l'époque tournait la manivelle pour faire défiler les images du film, devait plus ou moins accéler ou ralentir la cadence pour rester synchro avec le son ! Après ces méthodes archaïques, on tenta de synchroniser électriquement les projecteurs avec les équipement de reproduction sonore ; sans grand succès... En 1911, la technique d'enregistrement photographique du son est inventée par un français (et oui, encore) et la piste sonore est directement inscrite sur le film, à côté de l'image. Le son était monophonique. Dans les années 50, la Fox mis au point un procédé sonore magnétique (qui avait été inventé avant le procédé photographique) offrant 6 pistes indépendantes pour les films anamorphosés. Ce système a été abandonné depuis l'invention de nouveaux procédés.
Il existe un certain nombre de formats sonores au cinéma, leur immense majorité est exploitée sous la licence Dolby qui à conçu ou perfectionné les procédés, qui a crée la plupart des formats et qui équipe les salles de cinéma de matériel de lecture/décodage de ces formats. A un niveau mondial, 75 % des copies cinéma dotées d'une piste sonore numérique sont codées en Dolby SRD et pratiquement 100 % des copies cinéma ont une piste sonore codée dans un format Dolby (analogique ou numérique). Il s'agit là d'un véritable monopole qui tend à s'affaiblir depuis l'apparition de nouveaux formats numériques comme le DTS et le SDDS qui sont supérieurs au format Dolby digital.
Le son monophonique
Premier format sonore digne de ce nom au cinéma. Analogique bien-sûr. Un seul et unique haut-parleur est placé derrière l'écran, au centre. La spatialisation sonore est donc impossible (le son provient d'un unique point : le haut-parleur); Les films monophoniques sont souvent de vieux films en standard, mais il y a encore des films tournés dans ce format économique. Pratiquement 100 % des films en noir et blanc ont un son monophonique. La piste sonore photographique est soit simple (pour les vieux films) ou double mais avec les deux pistes identiques (pour les films plus récents), ce qui la rend lisible sur tous les équipement standard (actuellement tous les projecteurs sont équipés d'un lecteur de son analogique double).
Le son séréophonique
Une grande évolution du son analogique. La stéréophonie est un procédé qui implique que le son doit être enregistré par un microphone séréo (ou deux micros mono) et inscrit sur deux canaux (pistes) différents. Deux haut-parleurs sont disposés derrière l'écran, à gauche et à droite. La stéréophonique simule notre écoute des sons avec nos deux oreilles. Elle permet ainsi la spatialisation sonore : puisque nos deux oreilles sont séparées par un espace et indépendantes l'une de l'autre, un son perçu ne nous parvient pas en même temps dans ces deux oreilles. Même si vous avez l'impression d'entendre simultanément le son dans vos deux oreilles, ce n'est pas le cas : le cerveau lui est capable de déceler ce retard de perception auditive (même quand il n'est que de 1/30 000 ème de seconde ! ), ce qui nous permet de définir l'origine du son, sa direction et son déplacement s'il y en a un. C'est la spatialisation sonore. Le son stéréophonique au cinéma est inscrit sur une piste photographique double, chaque piste correspondant à un canal précis (gauche - droite). La lecture de ce format implique que le projecteur soit équipé d'un lecteur double, d'un amplificateur stéréophonique (ou de deux amplis mono) et de deux haut-parleurs.
Le Dolby-A
Beaucoup plus récent, le Dolby-A (A pour Analogique) a apporté un gain de qualité considérable pour le son au cinéma : le mixage multicanaux. Le Dolby-A a été créé pour les films au format 70 mm et se caractérise par un procédé d'enregistrement magnétique : les 4 ou 6 canaux audio sont enregistrés sur les 4 ou 6 pistes magnétiques correspondantes. En configuration 6 canaux, le dolby-A offre 4 voies d'écran (gauche - centre - droite - subwoofer) et deux voies d'ambiances (ambiance gauche - ambiance droite). Les haut-parleurs sont alors disposés derrière l'écran (pour les voies d'écran) et directement dans la salle de part et d'autre de l'espace réservé aux spectateurs (pour les voies d'ambiances). Notez qu'au cinéma, la voie centrale est généralement réservée aux dialogues, les canaux gauche et droit (stéréo) sont généralement réservés à la musique, le subwoofer (ou canal d'infrabasses) permet de renforcer les basses, et les voies d'ambiances (ou surround) sont réservées aux bruitages permettant aux spectateurs d'être "immergés" dans le son. Le Dolby-A a également été décliné pour les copies 35 mm à piste photographique stéréo. Il offre alors 5 canaux grâce à un codage proche de celui du Dolby-SR. De nos jours, le Dolby-A n'est pratiquement plus utilisé car son successeur, le Dolby-SR mis fin à ses jours.
Le Dolby-SR
Encore mieux mais toujours analogique, le Dolby-SR (SR pour Spectral Recording) est un format sonore codé sur deux pistes audio photographiques identiques aux pistes stéréophoniques ou monophoniques doubles, donc lisibles par les lecteurs de son standard qui équipent la plupart des projecteurs. L'avantage de ce format, c'est qu'il offre jusqu'à 5 canaux audio indépendants. Sur une piste stéréo analogique, comment est-ce possible ? me direz-vous... Le mixage final du film (multicanaux) est traité en laboratoire Dolby où il subit l'opréation de codage/matriçage au cours de laquelle il est réduit à deux canaux (simple stéréo). Les informations de tous les canaux sont contenues dans ces deux pistes. C'est le procédé d'enregistrement spectral (spectral recording) mis au point par Dolby. Cela a permis d'obtenir un son multicanaux en piste photographique stéréo traditionnelle (il n'y a pas de place pour plus de deux pistes photographiques) et l'abandon du procédé magnétique très onéreux qui avait entraîné la naissance du Dolby-A. La restitution correcte de tous les canaux du Dolby-SR implique que l'exploitant soit équipé d'un décodeur spécifique de type Dolby et du nombre correspondant d'amplificateurs/haut-parleurs. Les voies du Dolby-SR sont : gauche - centre - droit - subwoofer - ambiances. Le Dolby-SR est le format analogique le plus répandu en 35 mm. La qualité du son SR est excellente, proche du Dolby digital (son numérique).
Le Dolby digital
Le format numérique de Dolby offre les 6 canaux du Dolby-A magnétique des films 70 mm (gauche - centre - droit - subwoofer - ambiances gauche - ambiances droite). Le son est encodé en AC-3 (16-bits 48 kHz) et inscrit directement sur le film entre les perforations. Une copie en Dobly digital est toujours accompagnée par une piste sonore analogique traditionnelle (piste photographique stéréo) au format Dolby SR car en cas de problème de décodage numérique (et oui, ça arrive), le système sonore bascule automatiquement en lecture analogique (beaucoup plus fiable). Il y a très peu de différence de qualité entre le dolby SR (analogique) et le Dolby digital (numérique), ce dernier étant compressé en raison du manque de place entre les perforations. Ces deux formats offrent une excellente restitution sonore. Pour la restitution du Dolby digital, le projecteur doit être équipé d'une cellule de lecture et d'un décodeur Dolby digital.
Le DTS
Mis au point par Universal/MGM, le DTS est un format de son numérique supérieur au Dolby digital. C'est un son multicanaux (6 ou plus) non compressé (PCM) offrant une qualité allant jusqu'à 24-bits 96 kHz. Un son nettement plus clair et avec une dynamique supérieure au Dolby digital donc. Une telle qualité demande un espace de stockage important ; cet espace n'étant pas suffisant entre les perforations du support, on utilise des disques optiques numériques (semblables à des CD) qui sont lus par un système sonore indépendant du projecteur. L'espace entre les perforations du film sert alors à inscrire le time-code (code de synchronisation) qui permettra à l'image et au son de rester synchrones. Actuellement seules les très grosses salles sont équipées pour la lecture du son DTS (150 salles en France d'après un document datant de 1997).
Le SDDS
Système développé par Columbia/Sony offrant pratiquement les mêmes caractéristiques que le DTS (son multicanaux non compressé de très haute définition). Comme le DTS, c'est un système double : le son est stocké sur disque optique, lu par un appareil indépendant du projecteur et synchronisé à ce dernier par un time-code inscrit entre les perforations du film. Le SDDS offre 8 canaux indépendants. Ce format est encore moins répendu que le DTS puisque seulement 25 salles en sont équipées en France en 1997.
La conversion d'un film 35 mm au format DVD est une étape cruciale, techniquement très complexe et par conséquent effectuée dans des laboratoires spécialisés équipés en matériel "lourd", qui déterminera la qualité finale que vous aurez chez vous. C'est un processus très long et très coûteux. Il faut bien-sûr tenir compte de la qualité originale de l'uvre qui conditionnera plus ou moins le résultat final, puisque les technologies numériques peuvent largement contribuer à l'amélioration de la qualité d'une uvre. Ce dernier point dépend d'un facteur budgétaire qui décidera ou non de la "retauration" de l'uvre en question. Sans prendre en considération ces contraintes, nous pouvons cependant voir si la conversion du support cinéma au support vidéo familial a été effectuée dans le respect des caractéristiques de l'uvre (caractéristiques visuelles et sonores que nous avons étudiées précédemment.
La conversion de l'image
Au cours de cette opération, chaque image du film (c'est-à-dire 172 800 images pour un film de 2 heures) est numérisée. On procède alors à un calibrage des couleurs afin de restituer la colorimétrie originale du film. Il faut savoir que les images au format 35 mm ont une colorimétrie spécifique en raison de la nature de la lumière produite par les projecteurs : vous n'êtes certainement pas sans savoir que les couleurs que nous percevons sont des ondes (au même titre que les ondes sonores) qui varient énormément en fonction de l'environnement lumineux dans lequel nous nous trouvons. La fréquence de l'onde détermine la teinte de la couleur, tout comme la fréquence d'une onde sonore détermine la hauteur d'un son. Il existe de nombreux types de lumière, dont la lumière blanche (celle du soleil) qui nous offre toutes les couleurs du spectre lumineux (vous savez que si on mélange toutes ces couleurs, on obtient du blanc, d'où le nom de lumière blanche). Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est qu'il existe des couleurs que nous ne pouvons percevoir (de-même que des sons inaudibles par une oreille humaine) : les utra-violets et les infra-rouges. Donc, chaque type de lumière nous renvoie à une colorimétrie spécifique : une température couleur bien précise. Les projecteurs 35 mm étant équipés de lampes aux xénon, il est nécessaire de calibrer les couleurs en fonction de cette lumière.
Il n'est pas rare que l'aspect visuel des images soit retouché au cours du mastering : grâce aux possibilités que le numérique offre, on peut retoucher la balance des couleurs, le contraste ou la luminosité d'une image (notez que ces opérations n'affectent en rien la colorimétrie du film). Souvent d'ailleurs on ré-équilibre le tout afin de donner des noirs plus sombres qu'au cinéma. Pourquoi ? Parcequ'au cinéma, les noirs ne jamais complètement noirs : une image cinéma noire consiste en une couche photographique noire sur un support transparent. Etant donné que cette image est projetée à l'écran par un faisceau lumineux, il y a toujours un peu de lumière qui filtre à travers le film. Voilà pourquoi le noir est toujours très légèrement bleuté sur l'écran (en fait, c'est un peu de toutes les couleurs qui filtre mais on perçoit généralement le bleu). Ce phénomène sur un écran de télévision à tendance à produire les parasites qui prennent la forme de petites lignes horizontales à dominantes bleues ou rouges.
Cette étape est donc importante, mais plus encore l'est l'encodage en MPEG-2 qui donnera la version définitive de votre DVD. Le choix du format d'écran et du taux alloué aux données vidéo est fondamental car il déterminera la qualité finale. Nous avons vu qu'il existe plusieurs formats d'image au cinéma : pas un ne correspond à celui de la télévision (dont le ratio est de 1,33). Le plus proche est le format standard qui ne concerne que de rares vieux films. Ainsi, la conversion offre deux alternatives : couper l'image sur les côtés afin de la transformer en image 4/3, ou bien garder le format cinéma original ce qui implique des bandes noires en haut et en bas de l'image puisque cette dernière ne remplira pas tout l'écran (image du type "boîte aux lettres"). Cette dernière solution est pourtant la meilleure car elle respecte le format de l'uvre originale. En outre, il existe (pour les passionnés de cinéma) des téléviseurs au format 16/9 qui permettent d'afficher une image panoramique. Ces écrans, au format 1,77 permettent d'afficher une image proche de l'image cinéma en plein écran (sans les bandes noires). Cependant, le 16/9 n'est pas un format cinéma, c'est un format télévisuel situé entre le "petit pano" (1,66) et le "grand pano" (1,85). Il demeure malgré tout idéal pour la visualisation de films en DVD. Un film encodé en 16/9 est généralement compatible avec un écran 4/3 (qui vous affichera des bandes noires) mais la réciproque est fausse : même si les fonctions d'élargissement de votre téléviseur 16/9 permettent d'afficher du 4/3 (DVD ou image télévisuelle standard) en plein écran panoramique, il y aura irrémédiablement une déformation (proportions non réspectées) ou alors l'image sera coupée en haut et en bas. Notez enfin qu'il est possible de zoomer l'image avec un lecteur de DVD (la valeur du zoom variant selon le modèle du lecteur) et ainsi afficher un film encodé en 16/9 au format 4/3, ce qui peut s'avérer très pratique pour les petits écran. Pour savoir si le format cinéma original est réspecté sur un DVD, regardez au verso de la jaquette, il s'y trouve l'information du format écran. Des indications du type "16/9 compatible 4/3" peuvent être trompeuses car un film en scope (2,35) peut très bien avoir été coupé sur les côtés puis encodé en 16/9. En revanche, une indication du type "16/9 format 1,85" vous indiquent le format cinéma original et donc implique qu'il a été conservé. L'indication "4/3" ou "Plein écran" indique que l'image à été formatée pour la télévision : à éviter !
En ce qui concerne le taux de données, la règle est simple : plus il est élevé, meilleure sera la qualité d'affichage. Un taux trop faible entraîne souvent une image floue dans les détails et qui "pixellise" sur les couleurs unies. Si vous voyez des carrés sur un ciel bleu, c'est que le taux de données vidéo est trop faible ! Il y a peu de moyens pour anticiper la qualité d'un film DVD avant de le voir (et de l'acheter), mais on peut tout de même privilégier les DVD-9 (double couche) qui offrent deux fois plus de capacité de stockage que les DVD-5 (simple couche). Evidemment, cela ne changera rien à la qualité s'il y a deux heures de suppléments en plus du film. Les DVD achetés à bas prix dans les kiosques ne sont pas réputés pour leur qualité. De plus, certains éditeurs utilisent des parmaètres de compression spécifiques qui peuvent entraîner des problèmes de comptaibilité avec votre lecteur. Parmi ces éditeurs, la Warner est connu pour sa compression spéciale (je possède quelques films de la Warner, l'image saute parfois).
Voilà des indications qui nous informent que le format d'image cinéma a bien été respecté.
La conversion du son
Un disque DVD vidéo peut contenir des pistes sonores au format stéréo MPEG (compressé en MPEG couche-2 et non pas MP3 bien que de nombreux lecteurs proposent un decodeur pour ce format), stéréo PCM (son linéare non compressé), Dolby digital (compressé en AC-3, multicanaux) ou DTS (son linéaire non compressé multicanaux). Les deux derniers sont des formats cinéma et (normalement) vous procurent donc un son identique à celui obtenu dans une salle de cinéma. Normalement, car cela dépend ensuite de la qualité de votre matériel audio. Le dolby digital et le DTS nécessitent des décodeurs spécifiques et des amplificateurs multicanaux connectés à 5 enceintes (le subwoofer étant optionnel). Passons rapidement à la conversion du son cinéma en MPEG ou en PCM qui sont des formats stéréo : si le son d'origine est monophonique, il peut être converti en fausse stéréo par doublement de l'unique piste (qui sortira sur les deux canaux) ou par des procédés visant à recréer une stéréo artificielle (filtre ou retard). Un son stéréophonique d'origine sera transféré naturellement sur les deux canaux disponibles. Ces deux formats sont très peu utilisés en DVD, le son MPEG étant de qualité médiocre et le PCM (de très bonne qualité) limité à deux canaux. L'avantage du son MPEG réside dans le gain de place qu'il permet (compression à faible taux de données), on peut donc le trouver sur des compilations. Le PCM quant à lui est parfois utilisé pour les DVD musicaux et les concerts.
Le DTS que vous pouvez écouter sur un DVD est la copie exacte des disques optiques utilisés pour les projections 35 mm dotées de ce format (tous les films ne possèdent pas un son DTS). A ma connaissance, les conversions en DTS ne se font pas si la copie cinéma d'origine n'a été mixée pour ce format, ce qui d'ailleurs n'aurait pas grand intérêt puisque la piste Dolby digital est presque toujours proposée (une conversion du Dolby digital vers le DTS serait absurde). Ce format étant déjà peu développé au cinéma (les salles équipées en DTS sont rares), il l'est encore moins sur nos DVD, d'autant plus que le DTS demande beaucoup plus de place de stockage sur le disque que les autres formats (Dolby digital inclus). Il n'en demeure pas moins le format offrant la meilleure qualité sonore à la fois dans les salles et sur DVD (qualité nettement supérieure au Dolby digital puisque le DTS est un son linéaire, c'est-à-dire non compressé). L'écoute d'un son DTS implique un décodeur DTS (amplificateur, lecteur DVD ou carte informatique) connecté à un système audio de 6 canaux indépendants.
Le Dolby digital (AC-3) est également un format cinéma qui peut être transcrit sur DVD sans aucune conversion (simple copie). Cependant, dans la pratique, ce n'est pas aussi simple. Le Dolby digital que nous pouvons entendre au cinéma est un son à 6 canaux. Sur les jaquettes de DVD nous certifiant un son Dolby digital, nous pouvons voir des symboles divers accompagnés d'informations du type "1.0, 2.0, 4.0, 5.1, etc. " qui ressemblent fortement à des versions de logiciels informatiques. J'espère que vous l'aurez compris (sinon honte à vous !) ces appellations bizarres et fumeuses n'ont rien à voir avec le cinéma. D'ailleurs au cinéma il n'existe qu'un seul et unique format de Dolby digital (celui à 6 canaux, pompeusement appelé "5.1" en jargon DVD). Cette confusion réside dans le fait que sur un DVD, le son (quelque soit son origine et son format initial) est pratiquement toujours codé en AC-3 (système de codage utilisé pour le Dolby digital). Ce format de compression n'offre que des avantages : outre sa très bonne qualité, il permet de gagner de la place pour le stockage des données vidéo, et aussi d'encoder le nombre de canaux que l'on souhaite (de 1 à 6). Ainsi sur DVD vous pouvez avoir un son Dolby digital monophonique, stéréophonique, quadriphonique, etc. choses qui sont absolument inexistantes au cinéma. La conversion d'un son au Dolby digital passe aussi parfois par une amélioration, surtout si le son d'origine est monophonique ou stéréophonique. L'écoute d'un son Dolby digital implique un décodeur Dolby digital (amplificateur, lecteur DVD ou carte informatique) connecté à un système audio de 6 canaux indépendants.
1.0 : le son monophonique d'origine a été encodé sur un seul canal. Si votre décodeur/amplificateur possède un mode prologic, il pourra peut-être diffuser le son en surround sur tous les haut-parleurs (mais pour une raison inconnue cela ne fonctionne pas tout le temps) ; dans le cas contraire, le son sortira par le haut-parleur central. Un téléviseur ordinaire suffit largement pour un son monophonique.
2.0 channel mono : le son monophonique d'origine a été encodé sur deux canaux. Normalement le son est identique sur les deux canaux, sauf s'il à été modifié par filtre ou par retard (delay), auquel cas il s'agit quand-même de fausse stéréo. Un simple téléviseur ou une chaîne hi-fi traditionnelle suffit amplement mais ce type de son peut également être diffusé sur tous les haut-parleurs si vous êtes dotés d'un amplificateur prologic.
2.0 : le son stéréophonique d'origine a été encodé sur deux canaux correspondant aux sorties stéréo de votre système sonore. Un téléviseur doté de haut-parleurs stéréo ou une chaîne hi-fi traditionnelle peuvent diffuser ce format, un amplificateur prologic peut vous donner un son surround sur tous les haut-parleurs.
2.0 surround : le son stéréophonique d'origine a été encodé sur trois canaux. Un décodeur/amplificateur Dolby digital doit être connecté à votre lecteur DVD afin d'obtenir une écoute optimale. Le son est normalement diffusé sur les canaux gauche/droite (stéréo) et sur les haut-parleurs d'ambiances (surround) en monophonie. L'ajout du canal surround a été effectué lors d'un remastering de la piste sonore originale par utilisation d'un filtre, d'un delay ou d'un effet 3D. Un décodeur/amplificateur Dolby digital est nécessaire en théorie seulement car un simple amplificateur prologic vous donnera pratiquement le même résultat à partir de la sortie stéréo de votre lecteur DVD.
4.0 : ce format bâtard est en fait obtenu à partir d'un son stéréophonique masterisé en surround sur les quatre canaux suivants : gauche - centre - droite - ambiances (monophoniques). Une variante du 4.0 peut également être le son quadriphonique : dans ce cas, il s'agit d'un son stéréophonique d'origine encodé sur quatre canaux (stéréo et stéréo surround). Ce format revient à du "2.0 surround" avec des ambiances en stéréo. Les techniques de conversion sont identiques (filtre, delay ou effet 3D) mais traitées en stéréo. Vous devez disposer d'un décodeur/amplificateur Dolby digital pour l'écoute optimale de ce type de son. Un amplificateur prologic suffira à vous diffuser un son quadriphonique.
4.1 : équivalent DVD du Dolby-SR, le "4.1" offre 5 canaux indépendants (gauche - centre - droite - ambiances - subwoofer) permettant une restitution identique aux salles de cinéma et conforme aux mixage du film. Il vous faudra un décodeur/amplificateur Dolby digital connecté à votre lecteur DVD pour profiter pleinement du son cinéma (le subwoofer étant optionnel).
5.0 : autre format bâtard typique du DVD, il s'agit en fait d'un mixage surround d'une source monophonique ou stéréophonique. Le son est diffusé sur tous les haut-parleurs mais n'a pas de canal dédié (hormis la stéréo si le format d'origine était stéréophonique). Le subwoofer (renforcement des basses) est généralement actif. Ce genre de "format" est souvent dû à une optimisation sonore du type "Arkamys".
5.1 : équivalent du Dolby digital cinéma, le 5.1 offre 6 canaux indépendants (gauche - centre - droite - ambiance gauche - ambiance droite - subwoofer) permettant une restitution identique aux salles de cinéma et conforme aux mixage du film. Il vous faudra un décodeur/amplificateur Dolby digital connecté à votre lecteur DVD pour profiter pleinement du son cinéma (le subwoofer étant optionnel).
5.1 Arkamys : comme pour le 5.0, ce son est issu d'un traitement surround d'une piste sonore originale monophonique ou stéréophonique "spatialisée" sur cinq canaux ; il est généralement accompagné d'améliorations qui rendent l'écoute plus agréable (réduction du souffle, amplification de la dynamique, etc.). Ce type de son ne nécessite aucun équipement audio spécifique et peut être diffusé en mono (sur votre téléviseur), en stéréo (sur un téléviseur stéréo ou une chaîne hi-fi traditionnelle) ou en multicanaux (avec un amplificateur de type Dolby digital ou prologic). Le procédé Arkamys est de plus en plus souvent utilisé, en particulier pour la "restauration" de pistes sonores monophoniques ou stéréophoniques.
Une configuration cinéma à la maison
Essayer de reproduire une salle de cinéma à la maison oblige à investir dans un minimum de matériel. Si vous n'êtes pas très exigeant, un lecteur de DVD et une télévision feront l'affaire. Pour les autres, je vais tenter de vous expliquer les spécificités des matériels disponibles sur le marché.
Le lecteur de DVD
On en trouve des très bon marché (notamment en grandes surfaces et sur internet), mais ils ne sont pas forcément de bonne qualité. J'ai eu pas mal d'amis qui ont achété des lecteurs salons fabriqués par des "sous-marques" (c'est péjoratif je sais mais désolé, je n'ai pas trouvé d'autre désignation) qui plantaient lamentablement sur une image ou qui encore refusaient tout simplement de lire un disque. Je vous encouragerai donc à acheter une marque fiable, même si c'est plus cher. Pour ce qui est des caractéristiques, j'exige personnellement une sortie S-vidéo généralement de meilleure qualité que la sortie composite ou péritel (il faut cependant posséder une télévision avec une entrée S-vidéo). Tous les lecteurs intègrent maintenant un décodeur Dolby digital et DTS, indispensable, car même pour une connexion audio analogique (sur votre télé ou chaîne hi-fi) le son doit être décodé. Les sorties numériques sont également devenues standard, mais pensez à vérifier le type de connexion qui convient à votre matériel (optique ou coaxiale). Il n'y a aucune différence de qualité entre les deux, sauf pour une longueur de câble supérieure à 10 mètres, auquel cas on privéligiera la connexion optique. Pour ceux que le son numérique n'intéresse pas, rassurez-vous, tous les lecteurs sont équipés en sorties analogiques stéréo. Les autres caractéristiques sont annexes au format DVD : lecture de disques VCD (vidéo CD), S-VCD (Super vidéo CD ! ), audio, CD-R, CD-RW, MP3, DivX, etc. Notez toutefois ques les décodeurs MP3 intégrés aux lecteurs DVD ne sont pas toujours très fiables, idem pour les décodeurs DivX (ils sont encore très rares mais causent beaucoup de plantages). Si vous possédez une chaîne hi-fi prologic avec 6 entrées analogiques (6-ch IN) au format Synch/RCA, il est intéressant d'acheter un lecteur DVD possédant les 6 sorties correspondantes afin de profiter pleinement du son Dolby digital et DTS sans avoir à acheter un décodeur/amplificateur de type "home cinéma".
Le système audio
Si vous vous moquez du Dolby digital et du DTS, vous pouvez vous contenter de raccorder votre lecteur DVD à votre téléviseur et/ou à votre chaîne hi-fi. D'autre part et comme je l'ai dit plus haut, un ampli prologic disposant de 6 entrées analogiques peut suffire à reproduire un son Dolby digital ou DTS multicanaux. Encore faut-il posséder un lecteur DVD proposant ces 6 canaux en sorties analogiques (de type Synch/RCA). Pour les autres, l'achat d'un décodeur/amplificateur Dolby digital/DTS s'impose. Attention car ils ne décodent pas tous le DTS. En revanche, ils offrent tous des programmes prologic qui permettent d'appliquer un effet surround sur tous les haut-parleurs à pratiquement toutes les sources (qu'elles soient numériques ou analogiques, mono ou stéréo). Une fois de plus, je vous conseillerai d'opter pour une marque de qualité afin d'être sûr du résultat. En audio, ce qui est primordial, ce sont les enceintes : choisissez-les en privilégiant la qualité et non pas la puissance. Le subwoofer est optionnel car de bonnes enceintes peuvent facilement s'en passer. Pour ce qui est de la connectique, il est indispensable de se brancher en numérique (optique ou coaxial, peu importe) pour profiter du Dolby digital et du DTS. Je déconseille de brancher la sortie vidéo du lecteur DVD sur votre ampli vidéo, connectez-le plutôt directement à votre téléviseur (la commutation vidéo ne fonctionne pas toujours, de plus les entrées vidéo des amplis sont généralement composites et de qualité douteuse).
L'écran
L'idéal pour le cinéma est bien-sûr un écran 16/9. Mais attention aux prix bas, ils ne riment pas souvent avec qualité ! Il vaut mieux posséder un bon téléviseur 4/3 (traditionnel) qu'un mauvais 16/9. Une fois de plus, optez pour une marque qui a fait ses preuves, vous ne serez pas déçus de la qualité. L'option 100 Hz est également intéressante pour les gens qui n'ont pas de contraintes budgétaires. Un écran 100 Hz scintille deux fois moins qu'un écran traditionnel (50 Hz) et par conséquent fatigue beaucoup moins les yeux. L'entrée S-vidéo est recommandée car s'est un gage de bonne qualité. Pour le son, inutile d'investir dans un téléviseur intégrant plusieurs haut-parleurs si vous possédez un équipement audio séparé. Le son diffusé par les téléviseurs n'est en aucune mesure comparable à celui procuré par du matériel audio. en ce qui concerne la taille de l'écran, il faut savoir que le spectateur doit normalement s'installer à une distance égale à la diagonale de l'écran multipliée par trois. il est aussi déconseillé de regarder un écran de télévision dans le noir, le scintilement et la forte luminescence du tube cathodique peuvent entraîner des fatigues oculaires et des crises d'épilepsie.
Les vidéoprojecteurs
A l'origine conçus pour afficher des écran d'ordinateurs (pour des conférences), ces types de projecteurs se sont par la suite développés pour l'affichage de films vidéo. C'est bien-sûr un excellent moyen pour afficher un film comme au cinéma dans une salle obscure. Encore faut-il avoir la place et les moyens. En effet, les vidéoprojecteurs coûtent encore très cher. Si toutefois vous en avez les moyens, prenez connaissance de leurs spécifications : entrées, luminance et focale sont des éléments à étudier sérieusement avant d'acheter n'importe-quoi. Le modèle doit être choisi en fonction du matériel que vous possédez et de la pièce dans laquelle il sera installé, d'où l'importance de la focale de l'objectif : une focale trop grande vous donnera une image projetée trop petite, et une focale trop petite vous obligera à coller le projecteur à l'écran. La luminance (nombre de lumens que l'appareil délivre) doit être aussi élevée que possible afin de projeter une image aux couleurs claires et contrastées quelque soit l'éclairage de la pièce. Enfin, assurez-vous que l'appareil dispose d'une entrée correspondant à la sortie de votre lecteur DVD. La plage de réglages du projecteur constitue également un élément important (correction des couleurs, géométrie de l'image, marge de réglage de la focale, etc.) mais une fois de plus, choisissez avant-tout un appareil réputé fiable et de qualité. Enfin, sachez que les vidéoprojecteurs doivent chauffer quelques minutes avant de projeter une image correcte...
Le DVD sur ordinateur
C'est une solution qui peut s'avérer économique et satisfaisante si l'on possède déjà un ordinateur. Il suffit d'acheter un lecteur DVD-rom (sa vitesse de lecture n'a pas d'importance) qui généralement est livré avec un logiciel de lecture. Une carte son de base et des enceintes stéréo pour ordinateur suffisent à écouter la piste sonore du film qui sera mixée sur deux canaux par le logiciel. Si votre carte graphique possède une sortie TV, vous pourrez afficher l'image sur votre téléviseur. Il est également possible de connecter votre carte son à une chaîne hi-fi (en stéréo seulement). Un ordinateur puissant ne vous posera pas de problèmes (normalement) mais une petite configuration vous obligera peut-être à acheter une carte de décompression MPEG-2. La plus connue est la Hollywood+ mais de nombreuses cartes graphiques (ATI notamment) proposent un décodeur MPEG-2 intégré. En outre, ces cartes ont l'avantage de proposer une sortie TV de très bonne qualité (composite et S-vidéo) et parfois une sortie Dolby digital numérique (coaxiale). Très intéressant pour qui possède une télévision à proximité de l'ordinateur et un décodeur/amplificateur Dolby digital également non loin. Ces cartes peuvent même fonctionner avec une télécommande infrarouge. Que demander de plus ? Il existe aussi des cartes son qui décodent le Dolby digital et offrent ses 6 canaux en sortie analogique. Il faudra alors vous équiper d'un amplificateur de type prologic possédant les 6 entrées correspondantes.
Cinémascope
Format d'image cinéma inventé par la Fox dans les années 50. Se caractérise par une image très large au ratio de 2,35. Le cinémascope est un format anamorphosé, c'est-à-dire que la caméra et par conséquent le projecteur sont équipés d'un objectif secondaire (l'anamorphoseur) qui compresse l'image en divisant sa largeur par 2 (pour la caméra) ou qui au contraire étire l'image en multipliant sa largeur par 2 (pour le projecteur). Cela implique que l'image enregistrée sur le film ne respecte par les proportions réelles (elle est compressée dans le sens de la largeur ou étirée dans le sens de la longueur, ce qui revient au même). A la projection, l'anamorphoseur rétablit les proportions de l'image projetée à l'écran.
Composite
Type de transmission de données vidéos analogiques par un simple câble dont les extrémités se composent de prises Synch/RCA (identiques à celles utilisées pour la connectique audio) normalement identifiées par la couleur jaune. Une liason composite sert généralement à relier votre lecteur DVD, magnétoscope ou caméscope à votre téléviseur ou ampli vidéo. La vidéo composite est une différence de potentiels contenant les lignes d'images avec leur lumière et couleurs, ces lignes sont organisées en trames. La vidéo composite comporte également le positionnement (synchros lignes et trames) des lignes et des trames. Toutes ces informations étant acheminées via un seul câble, la qualité d'une liaison composite est inférieure à d'autres types de liaison (RVB, S-vidéo).
CSS
Système de protection contre les copies numériques de DVD possédant un copyright. Un grand nombre de DVD sont protégés par ce cryptage numérique qui rend la copie du disque impossible.
Dolby-A
Format de son analogique développé par les laboratoires Dolby dans les années 50. Le son en Dolby-A est inscrit sur piste photographique stéréo sur les copies 35 mm (5 canaux) et sur pistes magnétiques sur les copies 70 mm (5 ou 6 canaux). Ce format n'est pratiquement plus utilisé de nos jours (remplacé par le Dolby-SR).
Dobly digital
Le dernier format de son cinéma mis au point par Dolby est numérique. Les informations audio sont codées en AC-3 puis inscrites sur le film entre les perforations. Le Dolby digital offre 6 canaux indépendants mais le son y est compressé (faute de place entre les perforations) en résolution de 16-bits et fréquence d'échantillonnage de 48 kHz. Ces valeurs sont fixes en raison du manque de place sur les copies 35 mm. Ce format offre cependant une excellente restitution sonore. Un film possédant une piste sonore en Dolby digital possède toujours une piste Dolby-SR (analogique) en cas de défaillance du décodage numérique. Le basculement vers ce mode est automatique en cas de problème.
Dolby-SR
Le remplaçant du Dolby-A offre jusqu'à 5 canaux indépendants en son analogique codé sur une piste photographique stéréo. Le Dolby-SR est de loin le format analogique le plus répandu en 35 mm et pour cause : sa qualité est excellente, proche du Dolby digital (son numérique).
DTS
Format de son cinéma développé par Universal/MGM qui offre les caractéristiques suivantes : son multicanaux non compressé (PCM) de résolution 24-bits et fréquence d'échantillonnage 96 kHz (valeurs maximales). Contrairement au Dolby digital, le son DTS est inscrit sur disque optique et synchronisé au projecteur grâce au time-code inscrit entre les perforations du film, ce qui explique sa qualité supérieure.
DVD
Digital Versatile Disque. C'est un support numérique optique compact de même dimensions que le Compact Disc mais offrant une capacité de stockage plus importante. A l'instar de ce dernier qui ne se limite pas à l'audio, le DVD ne se limite pas à la vidéo ; ses applications peuvent être aussi variées que celles du CD (audio, vidéo, photo, logiciels, archivage de données, etc.) et lues sur un ordinateur. Il existe deux types de DVD : les DVD à simple couche (appelés DVD-5 en vidéo) dont la capacité de stockage est de 4,7 Go et les DVD à deux couches (appelés DVD-9 en vidéo) dont la capacité de stockage est de 9,4 Go. Le support DVD permet la restitution d'un film avec une bonne qualité vidéo et une très bonne qualité audio. Outre ces avantages, le format DVD-vidéo permet l'encodage de plusieurs pistes sonores pour un même film ainsi que le sous-titrage en incrustation vidéo et la navigation dans des menus. On peut ainsi basculer d'une piste audio à une autre pendant la lecture, afficher ou non des sous-titres, avoir accès à des suppléments ou des diaporamas, etc. La vidéo d'un film DVD est encodée au format MPEG-2 dont les résolutions sont de 720 x 576 points pour le PAL (25 images/seconde) et 720 x 480 points pour le NTSC (30 images/seconde). Les pistes audio peuvent être encodées dans 4 formats différents : le MPEG audio (stéréo, compressé), le PCM (stéréo, non compressé), le Dolby digital (multicanaux, compressé) ou le DTS (multicanaux, non compressé).
Image
Une image cinéma se constitue d'une photographie inscrite sur le support transparent du film. A côté de cette image se trouve la piste sonore analogique (également photographique). De part et d'autre, sur les extrémités du support, se trouvent les perforations (4 paires pour la hauteur de 1 image). A côté de la piste sonore analogique, on peut trouver la piste sonore numérique ou le time-code (code de synchronisation) qui sont tous deux inscrits entre les perforations par un procédé également photographique. Les dimensions d'une image cinéma sont de 22 mm x 16 mm. Les dimension du support pour cette image sont de 35 mm x 19 mm (incluant la piste sonore, les perforations et l'inter-image). Les images cinématographiques sont projetées à la cadence de 24 images par seconde.
Macrovision
Système de protection contre les copies analogiques d'uvres possédant un copyright. De nombreuses cassettes vidéo VHS et disques DVD sont protégés par ce système ; il empêche la copie par liaison analogique (composite, RVB) en parasitant l'image et le son par des signaux spécifiques invisibles à la lecture mais actifs lors de la copie.
MPEG
Format de compression et de codage numérique de l'image et du son. Il existe deux types de MPEG : le MPEG-1 (qualité moyenne mais nécessitant peu de puissance à la décompression) et le MPEG-2 (qualité supérieure mais demande beaucoup plus de puissance au décodeur). Le MPEG supporte de nombreuses résolutions et de cadences d'images, et un grand nombre de paramètres de réglages (taux de données par seconde, taux constant ou variable, images I-P-B, etc.). Son principe, très complexe, ne prend en compte que les changements éffectués d'une image à l'autre, ce qui permet d'obtenir une bonne qualité à des tailles de fichiers faibles et faciles à stocker. Le format DVD est du MPEG-2 de 720 x 576 à 25 images/seconde (PAL) ou 720 x 480 à 30 images/seconde (NTSC). Le MPEG permet également la compression du son (couche-2 pour le son DVD, couche-3 pour le MP3).
NTSC
Norme télévisuelle en vigeur dans certains pays (dont les Etats-Unis) et se caractérisant par une image de 60 Hz (30 images par seconde).
PAL
Norme télévisuelle en vigeur dans Europe et se caractérisant par une image de 50 Hz (25 images par seconde). En France, le standard télévisuel officiel est le SECAM, qui offre des caractéristiques supérieures au PAL. Cependant, cette norme étant très peu répandue dans les autres pays, le PAL s'impose naturellement (nos DVD sont en PAL). Le PAL à 60 Hz tend également à se développer, notamment pour les jeux vidéos.
Panoramique
Formats d'image cinéma qui, comme leur nom l'indiquent, offrent une image panoramique au spectateur. Il existe trois principaux formats panoramiques dont les ratios sont de 1,66 - 1,75 et 1,85/1,87. Le panoramique procure une image plus étirée que le standard mais sur le support, l'image n'occupe pas toute la hauteur de l'espace qui lui est réservé.
Ratio
On obtient le ratio d'une image en divisant sa largeur par sa hauteur. Le nombre ainsi calculé se présente sous sa forme décimale avec une virgule ou sous la forme d'une fraction. Par exemple, l'image affichée par un écran de télévision a un ratio de 1,33 ou de 4/3. Le ratio se défini par rapport à la valeur 1 qui désigne une image carrée (dont la largeur est égale à la hauteur). Les valeurs supérieures à 1 signifient que l'image est rectangulaire, avec une largeur plus importante que la hauteur (son étirement est plus ou moins important selon la valeur du ratio). Au cinéma (et par extension en vidéo), les formats d'image se définissent par leur ratio.
RVB
Rouge, vert, bleu. Chacune de ces lettres désignent l'une des trois couleurs primaires nécessaires et suffisantes quant à la reconstitution d'une image en couleurs (RGB en anglais).
SDDS
Format de son cinéma développé par Columbia/Sony de même type que le DTS. Malgré ses 8 canaux et sa qualité supérieure au Dolby digital, ce format est très peu développé.
Son monophonique/stéréophonique
Système de reproduction sonore à une voie (monophonique : un seul haut-parleur) ou à deux canaux distincts (stéréophonique). La stéréophonie simule notre écoute avec nos deux oreilles, qui perçoivent un son à deux moments différents (car elles ont indépendantes et espacées) ce qui permet à l'auditeur de percevoir précisément d'où vient le son, quel est sa direction et son mouvement s'il se déplace. On appelle cela la spatialisation. Il n'y a pas de spatialisation avec un son monophonique.
Standard
Format d'image cinéma (le plus ancien). Se caractérise par une image presque carrée (semblable à celle affichée par la télévision) d'un ratio de 1,35 ou 1,37.
Support
Le support cinématographique se constitue d'une bande transparente de tri-acétate de cellulose de 35 mm de largeur, perforée sur ses bords, sur laquelle s'inscrit les images du film ainsi que la piste sonore analogique et (éventuellement) la piste sonore numérique ou le time-code. Le support en nitrate de cellulose (dangereux car hautement inflammable et toxique) fut interdit dans les années 50. Les perforations du support sont destinées au passage du film dans les débiteurs dentés du projecteur qui lui permettent de défiler à la cadence de 24 images par seconde.
S-vidéo
Type de transmission de données vidéos analogiques. Les trois couleurs RVB sont envoyées séparément dans 3 câbles, ce qui confère à la liaison S-vidéo une meilleure qualité que la liaison composite. Cette norme fut inventée par Sony en même temps que les magnétoscopes S-VHS.
THX
Contrairement à ce que la plupart des gens pense, le THX n'est pas un format sonore, c'est une norme de qualité. Inventé par George Lucas lors du tournage du Retour du Jedi en 1982, le but du THX était d'assurer une reproduction sonore conforme au mixage du réalisateur dans les salles de cinéma ayant reçu l'agrément THX. Ce dernier implique un certain type de matériel (seulement 4 marques de haut-parleurs sont agrées THX ! ), une parfaite isolation sonique de la salle, et des caractéristiques acoustiques spécifiques (bruit de fond, réverbération, etc.). Les logos THX qui apparaissent sur vos DVD ne signifient pas grand chose, à moins que vous n'ayez fait venir un ingénieur de Lucas Arts chez vous afin qu'il octroie le THX à votre salon...
Trame
Une image vidéo dite "entrelacée" se compose de deux trames : la première contenant les lignes impaires de l'image et la deuxième contenant les lignes paires. Il y a 50 trames par seconde (pour le PAL et le SECAM) ou 60 trames par seconde (pour le NTSC) en fonction du courant électrique qui alimente les téléviseurs. Cela donne donc au final 25 images par seconde pour le PAL et le SECAM (courant de 50 Hz) et 30 images par seconde pour le NTSC (courant de 60 Hz).
Zones
Les disques DVD vidéo sont protégés par un code de zone correspondant à une région précise du monde; Les lecteurs de DVD (qu'ils soient de salon ou d'ordinateur) ainsi que les logiciels informatiques (et les cartes de décompression MPEG-2) de lecture DVD sont également protégés par un code de zone. Si le code inscrit sur le disque ne correspond pas au code interne du lecteur (ou logiciel de lecture), vous ne pourrez pas visualiser votre DVD. Ce système vise à empêcher l'exporation de films dans des pays où ils ne sont pas encore édités. En cas de déménagement, vous êtes autorisés à changer votre lecteur de zone, mais au bout du 5ème changement, il restera à jamais bloqué sur la dernière zone spécifiée. Il existe 6 zones géographiques couvrant le monde entier, la zone 2 concernant l'Europe et la zone 1 concernant les Etats-Unis et le Japon. le code zone 0 permet de lire un DVD partout dans le monde (multizone) alors que le code zone 7 est réservé aux plate-formes pétrolières, avions de ligne, etc.
01-04-2003